dimanche 22 mai 2011

Obstacle n°3 : les fans de foot et la politique

Etant donné que j'habite sur Liège et que le Standard a gagné... un truc ? Une coupe je crois. Bref, j'ai subi. Klaxons, vuvuzellas*, gueulages divers, ce genre de choses - sans compter l'écran géant à cent mètres de chez ma maison qui a) a retransmis le match en direct avec le volume à fond et b) servi de scène pour diverses reprises de morceaux à haute teneur culturelle, eux aussi à un volume appréciable de la Lune.



Et vous savez quoi ? Limite je comprends. On a tous besoin de gueuler un coup et il suffit de la première excuse. Perso j'attends que ma femme de ménage polonaise casse un truc, mais il paraît que c'est méchant.

Maintenant, une remarque. En Espagne, au même moment, il se passe ceci. Je vous laisse le temps de lire, c'est assez long. Chose marrante : il n'y a pas de coupe de foot en Espagne, pour le moment. Et j'ai pas l'impression que c'est un hasard.

Parmi les gens en rouch' qui gueulaient hier sur la place en bas de chez moi, combien râlent sur la politique belge ? Et combien sont capables de me citer trois noms présents sur la liste pour laquelle ils ont voté aux dernières élections ?

Tu vas me dire : la politique belge c'est compliqué. Eh ben perso j'arrive plus ou moins à voir comment ça marche, mais j'ai beau essayer, j'ai jamais rien bité aux règles de championnat de foot. Genre qui joue contre qui, comment ça se fait que si tu gagnes tu peux perdre quand même ou l'inverse, c'est plein de subtilités genre j'ai plus facile à jouer à Twilight Imperium.

Et les mecs, ils se cultivent ! Ils épluchent les pages sportives, sont capables de citer les cinq derniers entraîneurs des cinq plus grands clubs belges, suivent le salaire et l'entrainement de chaque joueur et sont capables de disserter des heures sur la tactique du dernier match, les chances de finir en demi-finale ou si l'état de santé d'untel va influencer les résultats de tel match, niveau d'analyse de son loisir qui perso me laisse pantois d'admiration.

Mais les pages politiques, non. C'est compliqué, dis. Et c'est pas comme si ça allait changer ma vie. Alors que le match du soir, c'est quand même plus important.

Donc, ami footeux, je respecte et j'admire ta passion pour un sport que tu ne fais que regarder de loin, mais la prochaine fois que tu me parles de politique, t'as intérêt à tenir la marge sinon je passerai les dix minutes suivantes à me foutre de ta gueule. A bon entendeur, j'aimerais terminer par une citation de Bill Maher, qui ne dit pas que des choses intelligentes mais me fait souvent marrer :
Vous n'êtes pas le douzième homme. Vous ne gagnez pas le match dans les gradins. Vous êtes une machine à transformer la bière en pisse.
Sur ce, je vais aller clouer des planches sur mes fenêtres.


*Je ne comprends toujours pas pourquoi on laisse vivre les joueurs de vuvuzella.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire